Noces

Conception et  Mise en scène Gil Bourasseau & Cécile Tournesol
Distribution Eric Chantelauze, Ludovic Pinette, Anne de Rocquigny, Cécile Tournesol
Commande d’écriture à Bruno Allain, Carlotta Clerici, Laurent Contamin, Benoît Szakow, Luc Tartar, Carole Thibaut et Dominique Wittorski
Scénographie Jean-Baptiste Manessier
Costumes Elisabeth de Sauverzac  
Univers sonore Jean-Noël Yven
Création lumière Chloé Bouju

57 représentations

Création 15 octobre 2011

- au Théâtre de l’Arlequin à Morsang sur Orge (91)
- Théâtre de Sainte Geneviève-des-Bois (91)
- Théâtre de Belleville à Paris
- Bar de Sainte Geneviève-des-Bois (91)
- Bar de Kremlin-Bicêtre (94)
- Donjon de Sainte Geneviève-des-Bois (91)
- Prieuré de Senlis
- Théâtre de Kremlin-Bicêtre (94)


Production L’art mobile
Coproduction Blonba – Théâtre de l’Arlequin

 

La compagnie L’art mobile est conventionnée par la Région Île-de-France, le Département de l’Essonne et la Ville de Sainte-Geneviève-des-Bois.


Contact
Sandrine Brunet
01 69 25 20 05

Synopsis

Exploration d’une noce, de ses coulisses, ses dessous, ses dedans, ses abords et avec elle tout un cortège de représentations. Mille facettes pour s’amuser de la représentation de l’homme, de la femme et de ce qui les relient : le sort d’une vie conjugale ou l’émoi d’un instant.
Chaque fragment de cette noce aux destins multiples présente autant de rires et petites cruautés, de décalages et démesures, de grandes méchancetés et tendresses humaines…

 

Deux scénographies : l’une pour une grande forme dans les théâtres en dur ou dans Le Théâtre Portatif ; l’autre pour une petite forme tout terrain dans les bars, les lieux atypiques ou en extérieur.

 

Notre outil de diffusion :

Le Théâtre Portatif

Structure mobile pour des salles polyvalentes ou des gymnases (pas de possibilité d’utilisation en extérieur) qui permet de créer un espace de jeu réunissant le spectacle et les spectateurs.
Le Théâtre Portatif comprend scène, logistique artistique et structure d’encerclement.
Capacité variable en fonction des dimensions de la salle (de 120 à 200 si chaises uniquement, jusqu’à 350 places si gradins complémentaires).

 

Noces dans le parcours artistique de la compagnie

Notre parcours d’artistes nous a conduit de salles en chapiteaux, de chapiteaux en salles, à la rencontre des auteurs, des acteurs et des pratiques d’aujourd’hui, dans les pas de la décentralisation d’hier… et sur les traces de celle de demain !
Le projet artistique que nous avons mis en place est en lien direct avec Le Théâtre Portatif, notre structure itinérante. Ce qui, par parenthèses, n’empêche en rien de jouer dans les théâtres en dur, en plein air ou dans les bars. Le Théâtre Portatif permet de transporter nos créations dans des salles hybrides et peu ou pas équipées et de créer ainsi de bonnes conditions de représentation et d’accueil du public.
De plus, en nous implantant sur des territoires pour des périodes modulables, nous initions des partenariats avec les habitants comme des rencontres en amont et/ou en aval des représentations, comme un chantier de création en direction des amateurs, comme convier aux répétitions des publics aussi divers que possible : élèves, amateurs, habitants… Avec pour ambition que, de fil en aiguille, ces moments constituent une véritable "école du spectateur".
Nous travaillons pour que l’idée de théâtre éclate, s’éparpille, non pas pour remplir une jauge, mais bien pour provoquer la rencontre. En cela les missions décentralisées du Théâtre Portatif permettent d’envisager un ancrage renforcé des propositions artistiques pour un rapport plus singulier entre l’artiste-citoyen et le citoyen-spectateur.
Dans cette démarche, le spectateur n’est pas un « client » qu’il faut satisfaire à tout prix en se soumettant à son prétendu désir. Dès l’instant où le théâtre trouve sa légitimité en marge de la culture de masse, il devient implacable !
Nous pensons avec Malraux que « l’art ne s’enseigne pas, il se rencontre ». En revanche, il ne faut pas compter sur une révélation artistique d’ordre quasi mystique, transcendantale… C’est pour nous, bien au contraire, en « dé-dramatisant » l’acte artistique, autrement dit en redonnant à l’artiste sa place dans la cité, que le spectateur-citoyen acceptera le défi de l’imaginaire, et, par là, celui de l’émancipation !

Le projet Noces s’inscrit organiquement dans la lignée du travail accompli.

Nous avons travaillé avec les auteurs sur l’irruption, le sursaut, le court-circuit, le pas prévu. Sept fables se construisent comme une modeste contribution à l'art de disséquer l’âme humaine sans se priver de la démesure ou de la poésie d’un déséquilibre chaplinien, d’un croche-patte de boulevard ou d’une envolée à la Chagall.
Exploration d’une noce, de ses coulisses, ses dessous, ses dedans, ses abords et avec elle tout un cortège de représentations. Mille facettes pour s’amuser de la représentation de l’homme, de la femme et de ce qui les relient : le sort d’une vie conjugale ou l’émoi d’un instant.
Chaque fragment de cette noce aux destins multiples présente autant de rires et petites cruautés, de décalages et démesures, de grandes méchancetés et tendresses humaines.
Un fil pour nous jouer de la figure de l’homme, notre frère, notre père, notre fils, tour à tour, guerrier, séducteur de série B, dom Juan de la city, hyper sexué, travesti, déchu et finalement expulsable.  
Un fil pour nous jouer de la figure de la femme, notre sœur, notre mère, notre fille, tour à tour abandonnée, émancipée, tuée, niée, cachée, échappée. Et dans une danse, l’union de « ces deux êtres si imparfaits et si affreux » qui vibrent, s’ébrouent, s’agitent, pour finalement s’envoler : la sainte et le héros en mille morceaux.

 

Vue sur les Noces

 

L'équipe artistique

Gil Bourasseau

Directeur artistique de la compagnie, comédien, metteur en scène

Je voulais faire navigateur en solitaire. Du reste, le théâtre, le bateau, la galère, esquif esquif… Donc devenir commercial, comme papa, avant de m'apercevoir que non, en fait... plutôt du théâtre.
La première fois, c’était dans un café, une rencontre fortuite avec Roland Blanche, tiens justement, la poésie à l’état pure, celle du tas de fumier, comme il disait, monte dessus et gueule jusqu’à ce qu’ils se réveillent !
Décidément oui, plutôt du théâtre…
Cours Dullin puis Théâtre en Actes, Philippe Clévenot, Olivier Py, Thierry Bédart, Paul Lera, Daniel Girard, Dominique Valadié, Jean-Louis Benoït, découverte du plateau, et en équipe s’il vous plaît, moi qui avais toujours rêvé de faire navigateur solitaire quand je serai grand…
Je joue Marivaux, Goldoni, Novarina, Copi, Re-Marivaux, Musset, Lessing, Forti, Corneille, Renaude, Krœtz, Besnehard, en 94 je crée L’ART MOBILE avec Bruno Cochet et on joue Les Diablogues, partout, 250 fois ou 300, je sais plus. On nous offre une résidence. Je monte enfin mes projets. Fassbinder, Siméon (Jean-Pierre), Corneille, Griselin, Labrusse, Feydeau et récemment Brecht. Je joue Amalric dans Partage de midi, merci Laurence. Ma scène dans La reine Margot est coupée au montage. Et je mûris, lentement.
Envie d’aller sur les routes à la rencontre des gens, de me décentraliser comme on dit. Je construis le THEATRE PORTATIF en 2005 et en avant voile au vent ! Tiens, tiens…
Et vogue, vogue, vers une recherche vigoureuse de sens, avec un désir partagé par l’équipage de tout mettre en œuvre pour provoquer des moments privilégiés avec les publics.
Avec le Théâtre Portatif, L’art mobile a emmené 5 créations en milieu rural et périurbain dans une centaine de villes et villages, en offrant aux spectateurs de bonnes conditions de représentation et d'accueil et en construisant pas à pas des relations fortes.
Ce désir de proximité, devenu mission, nécessite un engagement de tous les instants de la part de l’équipe permanente et des compagnons d’art.
Voilà.
Un théâtre ambulant, un mobile, de la colère (je ne t’ai pas oublié, cher Roland) et maintenant quand je me laisse aller à l’analyse, je réalise que ce qui m’intéresse dans mon métier d’artiste dramatique, c’est la figuration de l’angoisse. Tirer le nerf et jouer avec comme avec une corde de guitare. Disséquer l’âme pour réveiller les démons de l’Homme et tenter de les incarner comme le peintre les dessine. Quand je joue, quand je mets en scène, c’est dans les béances et les interstices que je cherche à anéantir les mensonges et les impostures. C’est dans un détail que je tente de créer des mondes. Et tout ça dans un grand éclat de rire, il va sans dire.
Le plus difficile quand on est artiste, c’est d’arriver à faire des choses avec son instinct. On n’y arrive presque jamais. Or si tout ce qui nourrit un projet ­­— la documentation, les savoirs faire — nous rassurent, rien de tout cela ne résiste à l’expérience du plateau. Il faut de la sauvagerie, de l’instinct quand on aborde le plateau.
« Notre héritage n’est précédé d’aucun testament » nous dit René Char et c’est en entretenant un rapport poétique aux êtres et aux choses que je tente de tout oublier pour exercer mon art.
Comme si à force d'actes poétiques, laborieusement, on pouvait gagner du terrain sur les tueries, comme dit l’ami Hourdin…
Ma fragile embarcation s’est échouée plusieurs fois, elle a évité quelques naufrages et continue sa route, la vigie décillée, avec l’utopie pour horizon.

 

Cécile Tournesol

Comédienne, metteure en scène et artiste associée à la compagnie

A 12 ans, je montais Roger Martin du Gard avec des copains et j’avais des posters de Louis Jouvet dans ma chambre. A 15 ans, je jouais la jeune fille Violaine dans le costume de Geneviève Casile et je passais toutes mes soirées à voir les mises en scène de Marcelle Tassencourt au Petit Trianon, car mon petit copain y était hallebardier. Voilà comment j’ai su Andromaque et Bérénice sur le bout des ongles. A 16 ans, je découvrais pêle-mêle,  Philippe Caubert et Ariane Mnouchkine, Philippe Clévenot, Thomas Bernhard, Robert Lepage, Peter Brook et Marcello Mastroianni dans Platonov à Bobigny a eu raison de mon avenir de petite Khâgneuse.
Après des études à l’école Claude Mathieu, je travaille en compagnie (le temps de vivre, la Spirale, La lune vague). J’explore des chemins de traverse. Je fais du théâtre en prison et dans des hôpitaux psychiatriques. Je joue Brecht, Molière, Eschyle, Poudéroux, Racine, Corneille, Musset, Tchekhov, Hugo, Feydeau, Courteline, Cholem Aleikhem, Kribus, An-Ski, Claudel, Perrine Griselin, Noëlle Renaude, Bruno Allain. En 2000, je rencontre L’art mobile. Je deviens artiste associée et responsable de l’action artistique. Je crée Les chuchotoirs (installations de lectures poétiques). Je mets en scène Juste avant la rivière , Mais n’te promène donc pas toute nue ,  En attendant Grillage, Inaugurations et Les échelles de nuages.

 

Anne de Rocquigny

Comédienne

Formée à l’Ecole du Théâtre National de Chaillot avec Abbès Zahmani et Gilles Cohen, elle a rencontré Benoît Lavigne et Rafael Bianciotto lors de stages, suivi les ateliers Pygmalion et travaillé le chant Jazz à l’IACP avec Sarah Lazarus et Marie France Roussel.
Elle fait partie de la Compagnie de l’Arcade depuis 2001.
 Elle a joué dans les spectacles de Vincent Dussart  (La Revue Tragique, Sénèque ; La Dispute, Marivaux ; Reines Perdues, Racine et Winnicott ;  Rouge /Sang, B.Souviraa ; L’Enfant Dieu, F.Melquiot), d’Agnès Renaud (Mr André  Mme Annick, L.Tartar ; Instants de femmes, B.Athéa ; L’Emission de télévision, M.Vinaver) et de Virginie Deville (Corpus Eroticus)
Au théâtre, elle a également été dirigée par Bruno Lajara (Chiens alanguis, dépourvus et finalement jetés), la Cie du Courant d’Air (Sherlock Holmes contre miss M), Kaleido Cie (Show comédie musicale), Cécile Tournesol (En attendant Grillage), C.Neau (La petite du Xxème) et F.Leclerc (Les Frappés, Achat machine -).
Au cinéma, elle a travaillé avec C. Zidi, V. Séret, M. Borelli.
Elle prête également sa voix à des spots publicitaires ou institutionnels.

 

Eric Chanteleauze

Comédien

Formé au C.N.R de Lille, Éric CHANTELAUZE a joué au théâtre sous la direction de Brigitte Jaques (Suréna, Angels in America), Jean-Claude Fall (Œdipe, Fin de partie), Philippe Calvario (Grand et petit), Ned Grujic (Cyrano!, Le Mariage de Figaro), Thomas Le Douarec (Les Monty Python), Jean-Paul Tribout (Donogoo)...
Chanteur, il rejoint Vincianne Regattieri dans ses spectacles musicaux (Le Songe d’une nuit d’été, La Tempête...)
Au cinéma, il a joué récemment dans les films de Christian Boisliveau, Christian Sonderreger et Jérôme Fansten.
Éric écrit pour le théâtre: Le Temps des chiens diffusée sur France-Culture, les adaptations du Songe d’une nuit d’été et des Précieuses ridicules et avec Didier Bailly La Guinguette a rouvert ses volets (3 nominations aux Molières 2005.)
Il est également le parolier de plusieurs chanteurs (Christophe Bonzom, Cyril Romoli, Illico...).
Il réalise avec Les Beautifuls Fools (Laure Saupique et Valérie Zaccomer) des films d'animation, notamment Laïka, 3 novembre 1957 (Prix du Public au Festival Curta Cinema de Rio de Janeiro en 2007) et le clip Keeping you alive du groupe The Gossip.

 

Ludovic Pinette

Comédien

Comédien éclectique, Ludovic Pinette à été auteur et acteur de deux spectacles d'humour solo sous le pseudo de Ludo, « Roux libre » et « l'Insaisissable Mr Crampon ». Il a reçu de nombreux prix humoristiques de festival en France et à l’Etranger.  
Adorant observer les gens, s’amusant des travers de chacun, il a aussi composé plusieurs personnages à travers « Plus jamais comme ça », un programme court humoristique sur France 2, dont il fut l’acteur principal, mais aussi l’auteur concepteur avec Jean-Luc Trotignon.
Au cinéma, il a eu le plaisir de jouer dans « Je l'aimais », « Le rôle de sa vie », à la télévision dans différentes séries (Venus & Apollon, Section de recherches, PJ,  Anekdot Arte…) et même aussi dans Groland !
Membre de la LIFI (Ligue d'Improvisation Française Professionnelle IDF/Paris), il aime la créativité qu’offre l’improvisation ! D’ailleurs, il s’entraîne régulièrement…
Il prête également sa voix pour des dessins animés comme « Chasseurs de Dragons », ou des séries humoristique comme « avez-vous déjà-vu ?» d’Alain Chabat

 

Jean-Baptiste Manessier

Scénographe et Constructeur

Jean-Baptiste Manessier a notamment travaillé avec le poète, dramaturge et cinéaste Armand Gatti, dans les années 70. Scénographe au parcours atypique - qui se définit volontiers comme un autodidacte – il n’a cessé depuis de travailler pour le théâtre et l’opéra. Il collabore régulièrement avec de grandes compagnies contemporaines de théâtre de marionnettes. Sa réflexion et ses conceptions techniques ont accompagné l’évolution de cette forme théâtrale, notamment en repensant l’espace du castelet, et en intégrant les contraintes spécifiques de la manipulation de l’acteur-marionnettiste.

 

Jean-Noël Yven

Sound designer

Jean-Noël Yven, compositeur et sound designer, s’appuie sur sa formation tant musicale que technique pour développer un style qui mélange les procédés de prise de son à celle de composition pure, instrumentale et électronique. Ses études musicales (American School of Modern Music) suivies auprès de professeurs américains à Paris, lui assurent une ouverture d’esprit particulière quant à l’écoute de nouveaux matériaux sonores : musique électro-acoustique, électronique et plus largement travail sonore lié à l’image et au spectacle vivant.
 Son expérience et son savoir-faire d’ « artisan du son » l’ont amené à collaborer à la réalisation des bandes son de nombreux films : Germinal (C.Berri), Les Voleurs (A.Techinet), Le Goût des Autres (A.Jaoui), La Science des Rêves (M.Gondry), Corto Maltese (P. Morelli), La Cité de la Peur (Les Nuls)… Et de pièces de théâtre : Nuit bleue  au Cœur de l’Ouest (Michel Cerda) au Quartz de Brest, Ange des Peupliers (L.Mayor) au festival officiel d'Avignon 96…  Il a intégré depuis de nombreuses années la compagnie L’art mobile comme créateur sonore et musical.  
Un éclectisme, qui à pu parfois apparaître comme une dispersion, et qui lui a, en fait, permis d’envisager la composition sonore et musicale comme un tout et non comme deux domaines bien séparés par une frontière illusoire.
 Après avoir enseigné le design sonore à la FEMIS à Paris, Il enseigne, maintenant, aux étudiants des Beaux Arts de Paris (ENSBA), confrontant ainsi sa propre expérience du montage à celle de la recherche de nouvelles voies sonores et artistiques.

 

Chloé Bouju

Eclairagiste et régisseuse générale

Lors de ses études d’arts appliqués, Chloé se sensibilise à l’architecture, à la scénographie et s’intéresse particulièrement à la lumière.
Par la suite, elle évolue dans différents univers artistiques en passant du milieu de la rue, au théâtre ou à la danse contemporaine. Avec La machine (Les Mécaniques Savantes), où elle est constructrice puis éclairagiste, elle sillonne de nombreuses manifestations. Le Group Berthe l’invite à rejoindre la Cie pour s’occuper de la régie son tout en dansant au près d’elles dans leur nouvelle création Les pieds sur la nappe.
En 2009, elle rejoint la compagnie de L’art mobile, reprend la régie d’Homme pour Homme et crée les lumières du spectacle jeune public Les échelles de nuages.

 

Elisabeth De Sauverzac

Costumière

Les costumes nous content une histoire…
Elisabeth de Sauverzac aime raconter des histoires en jouant des matières, des volumes et des couleurs, mais surtout de fantaisie, de poésie et de décalage.
Au théâtre, elle travaille avec Philippe Adrien, Claude Régy, Dominique Lurcel, Véronique Lesergent, Brontis Jodorowsky, Stéphan Druet, Olivier Lopez, Alejandro Jodorowsky
En danse, elle collabore avec Peter Goss, Nathalie Pubellier.
Dans le domaine lyrique, elle travaille avec Anthony Ward, Robert Carsen, Jacques Hadjaje, Jean-Pierre Loriol,  la Compagnie lyrique Les Brigand.
Elle signe les costumes de Ta bouche, opérette de Maurice Yvain, nominée aux Molières, Prix Spedidam du meilleur spectacle musical en 2005, de Toi c’est moi, opérette de Moïse Simons, nominée aux Molières 2006, La S.A.D.M.P. de Louis Beydts. Elle travaille Philippe Labonne, Jean-Philippe Salerio, Philippe Nicolle, Stéphan Druet, Yves Chenevoy, Johanny Bert.
En 2010 : elle assiste Dmitri Tcherniakov et Elena Zaitseva pour les costumes de Don Giovanni de W.A. Mozart, au Festival d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence.

 

Des auteurs à la Noce

J’aime les bistrots. J’aime écrire dans les bistrots. Au bistrot, ça craque : confidences au coin du zinc près de la caisse ou enjeux définitifs inondant la table du fond sous le téléviseur, un puzzle du monde en marche qui s’accorde une pause et qui hurle à la porte. Ah ! La pause, c’est essentiel. Le travail, les courses, les loisirs, les écrans, tout ce qu’il y a à faire et qui occupe, distraient et empêchent de penser. C’est toujours « à la pause » que l’on s’aperçoit de, que l’on comprend que, que l’on s’épanche, que l’on crie et chuchote.

— Bruno Allain

Après l'École centrale des arts et manufactures de Paris, Bruno Allain opte pour le métier d'acteur. Il écrit une vingtaine de pièces parmi lesquelles Assassinez-moi! (L'Avant-Scène), Quand la viande parle (Les Impressions Nouvelles), Eden Blues (France-Culture) ou L'anniversaire (L'Amandier), de courts récits, des textes pour les Arts de la rue (KMK, Krache théâtre…), un roman Monsieur Néplion (L'Amandier).

Il est plusieurs fois lauréat du Centre national du livre et obtient une bourse Beaumarchais en 2005 pour Tel Père (publié prochainement chez Lansman). Il a récemment travaillé en résidence dans le cadre d’un foyer de Jeunes Travailleurs à Paris ; par ailleurs il tourne dans toute la France son spectacle en solo, Inaugurations. Sa dernière pièce La Ville suspendue a été créée en février 2010 par le Tanit Théâtre. Il a été administrateur de la SACD de 2006 à 2009. Il suit parallèlement une carrière de plasticien (visages, boîtes à cris, sculptures sur fil et autres gueulards). Il travaille en ce moment sur une pièce-paysage dont chaque thème, issu d'un article de journal, mêle l'intime et le collectif.

 
J'ai compris les "Six personnages en quête d'auteur" quand j'ai commencé à écrire pour le théâtre. J'avais eu une idée, écrit quelques scènes, ébauché quelques personnages... Et soudain, un matin, deux ou trois d'entre eux sont venus frapper à la porte de ma douche. Ils réclamaient de vivre jusqu'au bout leur histoire. Ils exigeaient de parler, de s'exprimer. Ils me suppliaient de donner chair au squelette que j'avais esquissé.
C'est ce qui me fascine le plus dans l'écriture théâtrale. L'auteur n'est pas seul. C'est vertigineux. Dans le projet de L’art mobile, ça l'est encore plus, puisque d'auteurs, il y en a plusieurs !
Du coup, les personnages non seulement pré-existent à mon écriture, mais ils ne sortiront pas uniquement de mon imagination... Ils viendront d'ailleurs, d'un univers autre, d'une créativité collective - et le défi est très excitant. J'attends ces êtres avec d'autant plus de curiosité qu'ils ne m'appartiennent pas complètement. Qui sont-ils ? Je suis impatiente de les voir, de percer leur mystère, pour leur donner une partie de leur voix, de leur âme et de leur histoire.

— Carlotta Clerici

Carlotta est née en Italie, à Côme. Après une maîtrise en Études Théâtrales à l'Université de Milan et un DEA à Paris VIII, des assistanats à la mise en scène en Italie et en France, elle s’installe à Paris, où elle se consacre à la mise en scène et à l’écriture. Elle écrit quatre pièces, La Mission (2001), L’Envol (2003), Le Grand Fleuve (2007) - toutes publiées aux éditions l'Harmattan - C'est pas la fin du monde (2009) et un monologue, Ce soir j'ovule. Avec sa compagnie, elle met en scène l'Envol et La Mission. Ce soir j'ovule est actuellement en scène au Théâtre des Mathurins (avec Catherine Marchal, mise en scène Nadine Trintignant). La version italienne du monologue est créée à Lerici en mars 2009, et est actuellement en tournée en Italie.

Elle met aussi en scène Jouer avec le feu d'August Strindberg, La Trilogie de la Villégiature de Goldoni (2009), Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée d’Alfred de Musset, Gamine de Renato Mainardi, Le fascinant Anton Pavlovitch de Giorgio Prosperi.

 
Attirant, pour un auteur, de se voir proposer une aventure. Une aventure assez ouverte, en somme, et, de plus, à plusieurs. J'aime que les auteurs sollicités aient aussi une pratique de la scène, de la parole théâtrale, de l'engagement du corps. Nécessairement, ça fleure bon le partage. J'aime tous ces possibles, ces machines à jouer et à rêver ensemble. Oui : davantage qu'une commande me semble-t-il, ce dont il s'agit ici, c'est plutôt d'une demande. En mariage, bien sûr...

— Laurent Contamin

Laurent Contamin aborde l’écriture après une double formation (scientifique et théâtrale). Préférant le détour et l’expérience à la spécialisation et au cloisonnement, il privilégie toujours la confrontation, la découverte, l’inconnu. La rencontre.

 Ecrivain de théâtre dit « d'auteur » (Dédicace, Sténopé, Hérodiade, Devenir le ciel, Veillée d'Armes...), donc, c’est vrai ; mais pas seulement : rien de tel, en effet, pour la santé de l'écriture, que d'être confrontée à d’autres langages, que d’explorer d’autres territoires – partir, revenir… : la marionnette et le théâtre d’objets donc, mais aussi la danse, le théâtre de rue, le cirque… Une partie de son oeuvre est consacrée au jeune public (Le Jardin, Tobie, Noces de Papier,...).

Ses ouvrages sont publiés chez Lansman, L’Harmattan, Ragage, Le Jardin d'Essai, Le Bonhomme vert. Une quinzaine de ses pièces a fait l’objet de mises en scène. Il écrit pour la radio aussi : huit fictions radiophoniques on été diffusées par France Culture, France Inter ou la RTBF. Pour Et qu'on les asseye au rang des princes, il est lauréat Beaumarchais/France Culture pour l'Année du Cirque et écrit en résidence au Centre National des Arts du Cirque de Châlons. Il reçoit le prix du meilleur auteur au festival des Radiophonies, et la SACD lui décerne en 2005 le prix Nouveau Talent Radio.

Nouvelles (Brèches) et poésies (Carnets extimes) sont éditées chez Eclats d’Encre.

Il anime de nombreux ateliers d’écriture. Boursier du CNL et du CNT, lauréat Villa Médicis Hors les Murs, il s’exile parfois en résidences d’écriture (Pologne, Etats-Unis, Québec...). Il est également metteur en scène et comédien, et de 2003 à 2007, assistant à la direction artistique du TJP Strasbourg, CDN d’Alsace. www.laurent-contamin.net

 
Au bistrot, on fait la noce beaucoup plus souvent qu’on ne s’y marie. On y fait des conquêtes, monté dans un manège de verres enchantés, on y ramasse aussi des râteaux qui nous retournent la terre dans tous les sens. Les brèves et les longues de comptoir y nouent et délient les langues, les cœurs et les bourses. C’est un lieu de rencontre, d’aventure et de disparition. C’est chaleureux et dangereux. C’est un endroit idéal pour mettre en scène les coulisses d’une cérémonie nuptiale. C’est un lieu de partage, aussi vrai et faux que sont les gens, auxquels Gil Bourasseau et son Art Mobile s’intéressent de près depuis suffisamment longtemps, avec suffisamment de goût pour me donner l’envie d’entrer dans le cortège, pour le meilleur et pour le rire.

— Benoît Szakow

Benoît Szakow est né à Strasbourg voici 40 ans et se demande tous les jours pourquoi. Formé à l’Economie de crise en entreprise, maîtrisé en Etudes Théâtrales à Nanterre, il a joué beaucoup, partout. Il a aussi enseigné vraiment, à tout un nombre, depuis des casseurs jusqu’à des bacheliers en théâtre, en passant par des petits vieux croulants de charme. Puis il a fondé une compagnie iconoclaste dans une sous-préfecture tranquillement assoupie en bord de Vienne. Il s’y est attiré les grâces et les foudres de la profession. Il y a monté ses propres pièces, dont la première fut préfacée par Arrabal, a mis aussi en scène le talent des autres, puis s’en est fait virer par son ex- femme et son ex-pote parce qu’il est trop sentimental, mais avec l’âge ça semble s’arranger et il s’en est retourné à Paris, ruiné. Alors il est entré dans le monde enchanté du cinéma et de la télé, où Durringer, Ferrer et Brondolo, entre autres gens qui ne manquent pas de talent, l’ont dirigé. Il n’a pas pu s’empêcher de fanfaronner encore avec Arrabal aux festivals de Cannes et d’Avignon où leurs provocations vidéastiques leur ont attiré le succès et le mépris généralement destinés à ce genre d’exercices. Céans, il forme des avocats à l’art du langage et du jeu, a ouvert des ateliers spectaculaires et littéraires, écrit dans Cassandre, prépare des projets projectifs à caractère secret, passe devant la caméra quand on le lui demande et attend l’avenir avec la sérénité des grands brûlés de l’âme, en se demandant comme à peu près tout le monde s’il sera voué à s’asseoir à la droite des Dieux ou à finir dans les poubelles de l’Histoire.

 
L’art mobile me paye un verre au comptoir, avec vue sur la noce. Quel plaisir d’être là, dans ce café face à l’église, parmi les piliers de bar et les clients de passage, à jeter un œil par la fenêtre et à imaginer ce qui se passe de l’autre côté de la rue. Un mariage à observer, commenter, disséquer : il y a tant à dire - la robe de la mariée, la tête du marié et les tenues des invités - tant de rencontres à provoquer : ceux qui traversent la rue, pour mieux voir ou parce qu’ils ont reconnu quelqu’un, ceux qui ne sont pas à la noce, dans tous les sens du terme, et qui viennent s’en jeter un, au café, pour oublier. Et puis il y a les égarés, qui ne savent plus très bien où ils en sont, et les hésitants, qui aimeraient bien sauter le pas mais qui ont peur des conséquences. Il y a tout ça entre le café et l’église, un concentré d’humanité au bord du vide, des personnages pris de vertige et qui font tout pour ne pas tomber, s’appuyant qui au comptoir, qui à l’autel…

— Luc Tartar

Originaire du nord de la France, Luc Tartar est auteur dramatique, romancier, comédien. Il est boursier du Ministère de la Culture, du Centre National du Livre et de la Région Ile-de-France. Il a été auteur associé au Théâtre d’Arras de 1996 à 2006.

Il est l’auteur de deux romans, Le marteau d’Alfred et Sauvez Régine, parus aux Editions de l’Amandier, et d’une vingtaine de pièces de théâtre, pour la plupart créées et éditées aux Editions Lansman : Les Arabes à Poitiers, Terres arables, Lucie ou le fin mot de l’histoire, Petites comédies de la vie, En voiture Simone, Papa Alzheimer, Estafette-Adieu Bert, Parti chercher, Mademoiselle J’affabule et les chasseurs de rêves, S’embrasent, Les yeux d’Anna…

Thomas Gennari, Yves Gourmelon, David Conti, Stéphane Verrue, Anne-Laure Liégeois, Laurent Hatat, Gérald Dumont, Anne Petit, Sarah Sandre, Aline Steiner, Agnès Renaud, Anne Leblanc et Pascale Maillet, Nicole Aubry, Eric Jean, Yamina Hachemi ont créé ces pièces. En 2010, sa pièce Les yeux d’Anna est lauréate du Prix de l’Inédithéâtre, prix lycéen de pièces inédites et de la tournée nationale de la FATP, Fédération des Associations du Théâtre Populaire. En avril 2011, sa pièce En découdre a été créée à Montréal par Eric Jean, au Théâtre de Quat’sous. www.luc-tartar.net

 
Une noce ou plutôt ses coulisses, un bistrot et 6 autres auteur/e/s à rencontrer autour de quelques verres… ça me soulève des désirs papillonnants de robe pas si blanche que ça, de voile de tulle à soulever, de pièce montée à démonter, de bouquets envolés à jamais, de jarretières glissantes, de talons brisés et d’alliances perdues… Que de choses ici, dans cette invitation à écrire, pour aiguiser rires et petites cruautés, grandes méchancetés et tendresses humaines. Ça m’émoustille diablement et me croquette le bout des doigts. Faudra prévoir de beaucoup répéter aux comptoirs, avec moult séances de réunions d’écrivain/e/s, histoire qu’on la fasse avec application cette noce…

— Carole Thibaut

Née en plein cœur de la sidérurgie lorraine, elle découvre le théâtre dans le Nord-Pas-de-Calais, débute sa carrière professionnelle en Bourgogne, monte à Paris pour entrer à l’ENSATT, puis y suit les cours de scénario de la FEMIS. C’est en région parisienne, qu’elle crée et implante sa compagnie, la Compagnie Sambre, notamment dans le Val d’Oise, où elle dirigera le théâtre de Saint Gratien de 1997à 2001, puis sera artiste associée à l’Espace Germinal de Fosses jusqu’en 2007. En 2007-2008, elle est écrivaine engagée au Théâtre de l’Est Parisien, puis artiste associée à Confluences, où elle crée en 2009 les rencontres artistiques de La Genre Humain/e, et actuellement à l’Etoile du Nord. Entre temps, elle a joué dans une quinzaine de spectacles avec sa propre compagnie mais également sous la direction d’autres metteurs en scène, et a mis en scène environ le même nombre de spectacles, travaillant depuis 2001 exclusivement sur des textes d’auteurs contemporains (Granouillet, Llamas, Keene, Fosse, Martin, …) et dernièrement sur ses propres textes. Elle mêle étroitement son travail artistique avec un engagement politique et sociétal, dans un souci d’échange constant entre création et publics, souvent parmi les plus éloignés des structures culturelles classiques. Elle a reçu en 2009 le prix nouveau talent théâtre de la SACD, en 2008 les prix d’Ecriture de Guérande et des Journées de Lyon des auteurs de théâtre pour sa pièce, en 2007 l’aide à la création du CNT, en 2006 la bourse Beaumarchais, en 2004 une bourse d’écriture de la DMDTS et est régulièrement accueillie en résidences d’écriture à La Chartreuse, Centre National des Ecritures du Spectacle. Parmi ses propres textes, elle a créé en 2010 Eté, en 2009 Fantaisies, performance-création autour des représentations du féminin qu’elle interprète en solo, en 2008 Faut-il laisser les vieux pères manger seuls aux comptoirs des bars, en 2007 Avec le couteau le pain, en 2006 Immortelle exception. Ses textes sont édités chez Lansman.

 
On rêve tous d'amour.
Et on oublie tous que le mariage, c'est d'abord un contrat.
Ah oui !
Bêtement.
Un contrat.
Un truc de droit.
Séparation de biens ou communauté.
C'est comme ça.
Y a pas à en sortir.
C'est le mariage.
L'Amour, c'est pas obligatoire.
Sauf pour les "gris"... Les mariages gris, sauce Besson/Morano
Alors, au bistrot,
en face de la salle des fêtes
(avez-vous vu comme les salles des fêtes sont très peu festives ?)
au moment où l'on met aux enchères la jarretière de la mariée,
et où le vieil oncle surenchérit plus que de raison,
venir boire une bière
en se demandant pourquoi l'Amour s'encombre d'un contrat...
depuis la nuit des temps !
Oui.
C'est drôle.

— Dominique Wittorski

Dominique Wittorski est arrivé à l'écriture par les chemins de traverses. Sa formation première est scientifique. Le théâtre détourne rapidement ses pas. C'est l'interprétation dramatique (formation à l'INSAS - Bruxelles) qui le conduira au cœur des textes.

Sorti de sa formation, l'acteur-Wittorski décide de ne pas subir les "trous d'agenda" et plutôt qu'attendre l'hypothétique coup de téléphone pourvoyeur de boulot, il choisit de s'écrire du travail. Il entame alors l'écriture de sa première pièce Katowice-Eldorado. Une tentative pour se persuader que l'écriture théâtrale est inatteignable. Le texte reçoit le deuxième prix du concours Théâtre du Monde de RFI en 1994 et une bourse d'encouragement à l'écriture du Ministère de la Culture. Katowice-Eldorado fait l’objet d’une réalisation radio.

En 1998, Dominique obtient une bourse de création du CNL pour l'écriture de sa troisième pièce ReQuiem (with a happy end). Puis il écrit Ohne, commande de France Culture.

Aujourd'hui, Dominique Wittorski exerce de front trois métiers : acteur, dramaturge et cinéaste-metteur-en-scène. Il a mis en scène Ohne en 2005 (150 représentations) puis ReQuiem (with a happy end) en  2007. Il a joué dans 6ème ciel, court métrage qu'a réalisé Caroline Guth. Pour ce rôle principal, il a reçu le Prix du meilleur Acteur  au Festival du film romantique de Cabourg. Il a écrit Fleur de cimetière et autres sornettes pour la Compagnie Hervé-Gil. Et d'autres chantiers s'ouvrent...

La création de Modeste contribution, son dernier texte, en 2009, mis en scène par Jean-Marie Lejude sera reprise la saison prochaine au Lucernaire. Ses textes sont publiés chez Actes-Sud /Papiers.

http://wittorski.dominique.neuf.fr