Les échelles de nuages

Dossier artistique

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Spectacle tout public
Approprié notamment aux 6-10 ans

Création 2010

Mise en scène Cécile Tournesol
Complicité artistique Gil Bourasseau
Manipulation Laurent Contamin
Jeu Françoise Cousin & Véronique Poupelin
Scénographie Jean-Baptiste Manessier
Réalisation décor et accessoires Eric Jolivet
Marionnettes Anne Le Moal & Jeanne Manessier
Costumes Julia Allègre
Univers sonore Jean-Noël Yven
Création lumières & régie générale Chloé Bouj

Les échelles de nuages, c’est un jeu d’enfant et un rêve de voyage. Le temps d’une nuit, Zao Ming et Shen You quittent Pékin et leur enfance pour construire leur histoire. Autour de leur lit, toutes les audaces sont possibles.
Dans ce monde recréé se mêlent : la force de joie créatrice, l’ombre des morts, la conscience politique, le
questionnement philosophique et l’espoir inaltérable dans le monde que nous construisons pour demain. Deux comédiennes et deux marionnettes à gaine chinoise incarnent les personnages. Les marionnettes prolongent, devancent, échappent ; les comédiennes jouent, prêtent leurs voix, sont spectatrices… Le jeu et la manipulation se mêlent comme dans une danse. L’effet d’échelle permet ainsi de raconter une histoire dans l’histoire. La scénographie offre un espace changeant au jeu et à la manipulation. Deux lits superposés sur roulettes offrent une structure au jeu et à la manipulation. Les comédiennes et les marionnettes évoluent dessus, autour, dessous, à l’avant plan ou au lointain. Elles grimpent, se cachent, questionnent le vide, apparaissent et disparaissent. La structure auto-­éclairée se transforme. Tout suggère un jeu d’enfant, vif et étonnant. Toutes les transformations sont possibles : la couverture devient carapace de tortue, le marionnettiste devient « homme-­‐poisson », Shen You devient sa Grand-­‐mère, le très grand côtoie le tout petit. L’univers sonore suggère un monde fantasmagorique, et l’histoire avance sans queue ni tête. Qui crée qui ? Comment l’histoire avance-t-elle ? Les spectateurs rêvent-­ils l’histoire ? Voici les questions qu’explore le spectacle. Le jeu des comédiennes, sincèrement incarné et engagé, rend compte que ce voyage, même s’il n’est qu’un jeu ou un rêve est sérieux et risqué. Grandir, c’est se risquer.

Cécile Tournesol metteure en scène

 


L'équipe artistique

Cécile Tournesol

Comédienne, metteure en scène et artiste associée à la compagnie

A 12 ans, je montais Roger Martin du Gard avec des copains et j’avais des posters de Louis Jouvet dans ma chambre. A 15 ans, je jouais la jeune fille Violaine dans le costume de Geneviève Casile et je passais toutes mes soirées à voir les mises en scène de Marcelle Tassencourt au Petit Trianon, car mon petit copain y était hallebardier. Voilà comment j’ai su Andromaque et Bérénice sur le bout des ongles. A 16 ans, je découvrais pêle-­‐mêle, Philippe Caubert et Ariane Mnouchkine, Philippe Clévenot, Thomas Bernhard, Robert Lepage, Peter Brook et Marcello Mastroianni dans Platonov à Bobigny a eu raison de mon avenir de petite Khâgneuse. Après des études à l’école Claude Mathieu, je travaille en compagnie (le temps de vivre, la Spirale, La lune vague). J’explore des chemins de traverse. Je fais du théâtre en prison et dans des hôpitaux psychiatriques. Je joue Brecht, Molière, Eschyle, Poudéroux, Racine, Corneille, Musset, Tchekhov, Hugo, Feydeau, Courteline, Cholem Aleikhem, Kribus, An-­‐Ski, Claudel, Perrine Griselin, Noëlle Renaude, Bruno Allain. En 2000, je rencontre L’art mobile. Je deviens artiste associée et responsable de l’action artistique. Je crée Les chuchotoirs (installations de lectures poétiques). Je mets en scène Juste avant la rivière , Mais n’te promène donc pas toute nue , En attendant Grillage, Inaugurations et Les échelles de nuages.

 

Dominique Paquet

Auteur

Née à Bordeaux, Dominique Paquet mène des études de philosophie (doctorat en philosophie) parallèlement à sa carrière d’actrice. En tant qu’actrice, elle a joué sous la direction d’André Bénichou, Jean-­‐Luc Moreau, Claude Santelli, Jacques Rosny… et interprété Molière, Brecht, Feydeau, Jean Giraudoux, Colette, Marguerite Duras… Comédienne et dramaturge, elle a publié des ouvrages de philosophie et d’histoire du maquillage, des textes et des articles pour différentes revues (Alchimies du maquillage ; Une histoire de la beauté…). Chargée de cours en Esthétique Théâtrale dans plusieurs universités, elle travaille à des adaptations théâtrales de textes littéraires ou philosophiques avant d’écrire des textes pour le jeune public (Les Escargots vont au ciel ; Son parfum d’avalanche ; Cérémonies…) et des textes tout public (Byzance disparue ; Congo-­‐Océan ; Cambrure Fragile…). Ses textes sont publiés aux Éditions Théâtrales, à l’École des Loisirs et chez Comp’act. Co-­‐directrice avec Patrick Simon du groupe 3.5.81, elle travaille comme conseillère artistique au Théâtre National Bordeaux-­‐ Aquitaine. Depuis 1999, elle est également auteure associée à la compagnie de La Hulotte. En 1998 avec Françoise Pillet et Karin Serres, elle fonde le collectif « Coq Cig Gru » collectif de trois auteurs qui s’est donné pour mission de mettre l’écriture en scène, plus particulièrement en direction du jeune public. Plusieurs fois boursière du Ministère de la Culture (La Petite joie de la mort ; L’Échelle des nuages ; Les Escargots vont au ciel…), boursière du Centre National du Livre (résidence à la Chartreuse de Villeneuve-­‐lez-­‐Avignon, à la Scène Nationale de La Roche-­‐sur-­‐ Yon), médaillée de l’Académie des Arts, Lettres et Sciences de Bordeaux, Dominique Paquet est actuellement Secrétaire Générale des Écrivains Associés du Théâtre et codirectrice du centre culturel Boris Vian des Ulis.

 

Laurent Contamin

Le manipulateur

Laurent Contamin a fait ses classes aux conservatoires parisiens avec Françoise Kanel, Danielle Ajoret, Emile Salvador, ainsi qu’au Studio 34 avec Philippe Brigaud, Valia Boulay, Jacques Garsi et au Théâtre de l’Est Parisien avec Georges Werler, Guy Rétoré et Jacques Hadjaje. Ce touche à tout s’est également perfectionné à l’Institut de la Marionnette de Charleville-Mézières avec Amoros et Augustin, au Théâtre Jeune Public de Strasbourg avec Yeung Faï, Grégoire Callies et au Théâtre de Bezons/Centre chorégraphique de Belfort avec Georges Appaix et Odile Duboc. Au théâtre, il a joué sous la direction de Jean-Louis Bourdon dans Un monde épatant, de Grégoire Callies dans Moussos ou La flûte oubliée et Chambre à air, de Delphine Crubézy dans Gaspard Hauser, d’Isabelle Paquet dans La solitude des champs de coton. Il a aussi joué dans différents long métrage comme Hors la loi de Rachid Bouchareb, La vache et le président de Philippe Muyl, Alice et Martin d’André Téchiné, et des séries télévisées telles que Paris enquêtes criminelles de Jean-Teddy Filippe et Commissariat bastille de Gilles Béhat.

 

Françoise Cousin

Comédienne, Zao Ming

Après une première approche universitaire du théâtre à la Sorbonne Nouvelle, Françoise Cousin suit différentes formations au Centre d’Art Dramatique de la ville de Paris, à l’Ecole du Sapajou ou encore à l’Ecole Charles Dullin. Depuis 2002, elle continue ses expériences sous forme de stage avec Marc Paquien, Christine Berg, Zygmunt Molik, Gunter Leschnik, Myron Meerson et Pascale Nandillon. Au théâtre, elle joue sous la direction de Catherine Goffin dans La Chaîne de Ludovic Pouzerate, Jean- Noël Dahan dans Chute en Hauteur, de Bruno Cochet dans L’Empire du moindre mal et Hikikomori, de Sophie Choukroune dans L’école féerique, de Gunter Leschnik dans Titus Andronicus, de E. Kremeer dans Manque et Parasites de Marius. Elle a également mis en scène 4.48 Psychose de Sarah Kane pour une création du Théâtre Universitaire de Nantes. Elle a également joué dans différents courts-métrages, dont L’Insecte et Sans bruit, réalisés par Julia Kowalski. Depuis 2006, elle participe dans le cadre des “Mardi midi” aux lectures du Théâtre du Rond Point.

 

Véronique Poupelin

Comédienne, Shen You

Après des études de lettres modernes, Véronique Poupelin entre dans l’école Parenthèses (ex-Théâtre en Actes), dirigée par Lucien Marchal. Une promotion en-dessous de celle de Gil Bourasseau Ce sera là sa formation et un temps d’expérimentation auprès notamment de Laurence Mayor, Dominique Valadié, Lucien Marchal, Jacques Lassalle, Elysabeth Chailloux. Elle joue ensuite sous les directions de Laurence Mayor dans Ange des Peupliers de J-P Milovanoff, de Pierre Barayre dans une autre pièce Sucre Lent du même auteur, puis de Silviu Purcarete dans Les Trois Soeurs de Tchekhov, de Jacques Lassalle dans Le Misanthrope, de Michel Rabbeux dans Deshabillage. Côté Cinéma, elle joue dans le film d’Hervé Le Roux, On appelle ça le printemps. Depuis 2000, un compagnonnage privilégié s’est créé avec L’art mobile. Elle joue dans différents spectacles de la compagnie et met en scène des petites formes lors d’actions auprès d’amateurs.

 

Jean-Baptiste Manessier

Scénographe et Constructeur

Jean-Baptiste Manessier a notamment travaillé avec le poète, dramaturge et cinéaste Armand Gatti, dans les années 70. Scénographe au parcours atypique - qui se définit volontiers comme un autodidacte – il n’a cessé depuis de travailler pour le théâtre et l’opéra. Il collabore régulièrement avec de grandes compagnies contemporaines de théâtre de marionnettes. Sa réflexion et ses conceptions techniques ont accompagné l’évolution de cette forme théâtrale, notamment en repensant l’espace du castelet, et en intégrant les contraintes spécifiques de la manipulation de l’acteur-marionnettiste.

 

Jean-Noël Yven

Sound designer

Jean-Noël Yven, compositeur et sound designer, s’appuie sur sa formation tant musicale que technique pour développer un style qui mélange les procédés de prise de son à celle de composition pure, instrumentale et électronique. Ses études musicales (American School of Modern Music) suivies auprès de professeurs américains à Paris, lui assurent une ouverture d’esprit particulière quant à l’écoute de nouveaux matériaux sonores : musique électro-acoustique, électronique et plus largement travail sonore lié à l’image et au spectacle vivant. Son expérience et son savoir-faire d’ « artisan du son » l’ont amené à collaborer à la réalisation des bandes son de nombreux films : Germinal (C.Berri), Les Voleurs (A.Techinet), Le Goût des Autres (A.Jaoui), La Science des Rêves (M.Gondry), Corto Maltese (P. Morelli), La Cité de la Peur (Les Nuls)… Et de pièces de théâtre : Nuit bleue au Coeur de l’Ouest (Michel Cerda) au Quartz de Brest, Ange des Peupliers (L.Mayor) au festival officiel d'Avignon 96… Il a intégré depuis de nombreuses années la compagnie L’art mobile comme créateur sonore et musical. Un éclectisme, qui à pu parfois apparaître comme une dispersion, et qui lui a, en fait, permis d’envisager la composition sonore et musicale comme un tout et non comme deux domaines bien séparés par une frontière illusoire. Après avoir enseigné le design sonore à la FEMIS à Paris, Il enseigne, maintenant, aux étudiants des Beaux Arts de Paris (ENSBA), confrontant ainsi sa propre expérience du montage à celle de la recherche de nouvelles voies sonores et artistiques.

 

Chloé Bouju

Eclairagiste et régisseuse générale

Lors de ses études d’arts appliqués, Chloé se sensibilise à l’architecture, à la scénographie et s’intéresse particulièrement à la lumière. Par la suite, elle évolue dans différents univers artistiques en passant du milieu de la rue, au théâtre ou à la danse contemporaine. Avec La machine (Les Mécaniques Savantes), où elle est constructrice puis éclairagiste, elle sillonne de nombreuses manifestations. Le Group Berthe l’invite à rejoindre la Cie pour s’occuper de la régie son tout en dansant au près d’elles dans leur nouvelle création Les pieds sur la nappe. En 2009, elle rejoint la compagnie de L’art mobile, reprend la régie d’Homme pour Homme et crée les lumières du spectacle jeune public Les échelles de nuages.


Revue de presse

La Provence

Une mise en scène astucieuse de Cécile Tournesol. « Les échelles de nuages, c’est peut-être les échelles qui grimpent au bord du monde », lance un petit garçon de sept à l’issue du spectacle. La force de la mise en scène est sans doute d’ouvrir les portes de l’imaginaire. Le tout, enveloppé de poésie.

TéléramaSortir

Les actrices incarnent avec sincérité et vivacité ces deux personnages qui osent grandir.

Lepoint.fr

Dans ce joli conte initiatique et poétique, créé par la compagnie L’art mobile, les gamins sont captivés.

Bubblemag

Une épopée magnifique portée par un imaginaire enfantin, créateur et utopique. Gros coup de coeur ! Les échelles de nuages est un spectacle en incessant mouvement. Deux comédiennes tiennent à merveille la barre de ce navire qui file droit devant. Sans jamais pour autant créer d’angoisses, Les échelles de nuages engage les jeunes spectateurs à réfléchir à ce qu’ils sont et à ce qu’ils veulent devenir.

Aligre FM

La mise en scène de Cécile Tournesol, d’une grande inventivité, inscrit délibérément la pièce dans la dimension du rêve, du jeu, des histoires qu’on se chuchote avant de dormir..