Création en cours

MESHUGA

MESHUGA

«Tu sais ce que c’est un méshiguéner ? C’est quelqu’un qui, quand on lui demande l’heure, répond en montrant son zizi, et quand on lui demande de montrer son zizi donne l’heure ».
— Cyrille Fleischmann

À partir des nouvelles de Cyrille Fleischman

Mise en scène : Cécile Tournesol

Jeu : Patrick Loterman

Éric Ficher

Cécile Tournesol

Musique : Éric Ficher

Lumières : Patrice Lecadre


Comment Mademoiselle Pourdevrai avec sa plastique de rêve, aurait bien fait de faire du théâtre ? Pourquoi faut-il craindre l’amitié de certains et le parapluie de Madame Polmick ? Pourquoi l’amour n’est pas fait pour s’épanouir rue de Jarente. Ni même peut-être ailleurs dans ce monde ? …

Un comédien, une comédienne et un musicien tentent de répondre à ces questions de façon pratique.


Photos : Jackà Maré Spino

CREATION 2022


HEUREUSEMENT QUE VOUS ÊTES LÀ !

D’après Les Dialogues, Nouveaux Diablogues et Carnets en marge de Roland Dubillard 

Du sens, du non-sens et des interstices…
La porte d’un monde poétiquement partageable, drôle, dingue et mystérieux.
— Cécile Tournesol

PROCHAINEMENT

Vendredi 23 février à 20:00 - Théâtre El Duende : 23 Rue Hoche, 94200 Ivry-sur-Seine




TEASER

Pour braver la solitude du poète, nous irons donner un coup de pied à la lune, écouter le chant du Gobe-douille, boire des apéritifs sans alcool, faire de la musique de placard.

Et, en attendant qu’il s’arrête de pleuvoir, nous écouterons parler de Bach, de Beethoven, du suicide de Georges, de radiographies de pieds. Nous ferons une partie de ping-pong céleste, nous ressentirons ensemble un léger frisson métaphysique dans la colonne vertébrale et nous trouverons merveilleux de lire et relire dans « Carnets en Marge » :

« Je suis entré dans le monde pour le rendre provisoire ».

Cécile TOURNESOL




EQUIPE

Avec la troupe du TE’S EURYDICE

Par ordre dispersé :

- Fanny de BERAIL

- Philippe BILLOT

- Aurélien FRAYSSINHES

- Priscillia GUILLEMAIN PAIN

- Anna PENEVEYRE

- Rovnic PENGAME

- Gabriel XERRI

- Felipe ZARCO

ÉQUIPE DE CRÉATION

Dramaturgie et mise en scène - Cécile TOURNESOL

Création musicale - Edouard BINEAU

Scénographie - Bruno COLLET

Lumières - Patrice LE CADRE

Costumes - Philippe VARACHE

CONTACTS

ARTISTIQUE Cécile TOURNESOL 06 60 38 43 27 cecile.tournesol@lartmobile.com

DIFFUSION - PRESSE Élodie KUGELMANN 06 62 32 96 15 elodiekugelmann@gmail.com

elodie.kugelmann@wanadoo.fr

ADMINISTRATION Didier MASSE 06 11 24 36 78 didier.masse@lartmobile.com

COMMUNICATION Marcos CORTÉS 06 88 88 87 16 com@lartmobile.com

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COPRODUCTION - L’art mobile - Théâtre TE’S Eurydice - Festival Imago IDF

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L’art mobile est conventionné par : - La région Île-de-France - Le département de l’Essonne - La ville de Sainte-Geneviève-des-Bois

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A VENIR

Un voyage imaginaire à la rencontre des enfants rouges

Une pièce sur la déforestation en Amazonie

Clément, quatorze ans, a laissé retomber derrière lui la barre de sécurité de la porte-fenêtre de son balcon. Le voici enfermé à l’extérieur de sa chambre et contraint de passer une partie de la nuit aux côtés d’une plante grasse, un faux philodendron, ou monstera deliciosa.

Son imagination l’emmène jusqu’en Amazonie, lieu de naissance de cette liane tropicale et c’est l’immeuble entier, avec ses habitants -La petite Suzie, Maman, Papa, Delphine la concierge, Loulou et Djamila- qui semble s’envoler par-dessus l’océan.

Public à partir de 7 ans

EXTRAIT

Comme je descendais des Fleuves impassibles,

Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :

Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,

Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

 

J’étais insoucieux de tous les équipages,

Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.

Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,

Les fleuves m’ont laissé descendre où je voulais.

CRÉATION 2021

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L'HISTOIRE D'UNE VENGEANCE

L'HISTOIRE D'UN SAUVAGETAGE

Crée le 19 novembre 2021 à l'Espace Culture Boris Vian - Les Ulis


SAISON 22-23

03 et 04/11/2022 : Théâtre TE’S Eurydice - Plaisir (78)

08/11/2022 : Théâtre de la Tête Noire - Saran (45)


TEASER

Captation : Flavio Rumolino

Merida, Yucatan (Mexique) - Jour de la fête des morts…

Dulce, quinze ans, Saïd-Emanuel (dit Ayam) son frère et Enrique, son fiancé, sont des jeunes descendants des Mayas. Ayam et Dulce gagnent leur vie en dansant dans la rue pour les touristes. Ce soir, la fête bat son plein, mais Dulce a disparu et Ayam la cherche désespérément.



EQUIPE

COPRODUCTION

- Espace Culturel Boris Vian

- Les Bords de Scène

Auteur Luc Tartar

Mise en scène Cécile Tournesol

Scénographie Bruno Collet

Costumes Philippe Varache

Vidéo Fred Bures

Lumières Patrice Le Cadre

Assistant Nathan Zerki

Avec Françoise Cousin

François Charron

Olivier Pilloni

Musiciens Daniel Duchowney

Florent Manneveau

Clément Robin


Crédits : Patrick Hadjadj, Jules Le Gendre


LE BALAYAM

Pour prolonger la soirée de manière festive, les musiciens d’Ayam vous proposent Le Balayam.

Au menu : cumbia, salsa, son cubain, boléros… Une heure (ou plus) de musique « caliente » d'Amérique latine.

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le BALAYAM avec Daniel Duchowney, Florent Manneveau et Clément Robin

Avec Daniel Duchowney, Florent Manneveau et Clément Robin


CRÉATION

Autour de la création d'AYAM (Novembre 2020)

Conférence SACD

Présentation de AYAM, le 23 janvier 2020, à la Maison des Auteurs de la SACD


LES YEUX D'ANNA

De Luc Tartar

Texte Luc Tartar Mise en scène : Cécile Tournesol L'art mobile 2019

Mise en scène   Cécile Tournesol Scénographie   Bruno Collet    Vidéo/Images   Fred Bures Jean-Thierry Debord & Hadrien Majorel   

Régie générale & Lumières  Patrice Le Cadre       Musique   Aldo Gilbert Costumes  Philippe Varache       Assistant à la mise en scène  Roman Sitruk 

Distribution : Louka Meliava Théo Askolovitch Cécile Metrich Julien Muller  Cécile Tournesol

Diffusion Marcos Cortés-Londono Administration Didier Masse

Presse Francesca Magni Affiche AGAME Photos Fabienne Rappeneau

Copyright L’art mobile

Avec Dans les yeux d’Anna, de Luc Tartar, Cécile Tournesol propose une mise en scène subtile pour dénoncer le rejet de l’autre et les obscurantismes. Chez les jeunes, mais pas seulement. Brillant et poétique. 

Anna ? On ne la verra jamais. Son crime ? N’être pas tout à fait comme « tout le monde ». Jeune fille surdouée, avec les yeux « vairons » c’est à dire de couleur différente, elle ne baisse pas le regard devant les autres, ceux qui taguent « sorcière, du balais » sur le mur du pavillon familial, ceux qui, garçons et filles, la mettent nue dans la cour du lycée, pour l’humilier. Mais elle se replie dans ses pensées, s’enferme dans sa chambre… en dépit de la bonne volonté de ses parents, qui veulent forcément lui venir en aide, mais dépassés aux même par les déboires de l’existence.

De cet univers angoissant, Cécile Tournesol a tiré une mise en scène qui cerne le propos, comme avec des tessons de verre, qui sert à merveille la minutie et la poésie du texte, tout en soulignant l’humour foisonnant de l’aventure. Sans lequel les Yeux d’Anna seraient difficiles à regarder en face pour un jeune public auquel le spectacle est accessible dès 12 ans. Accessible et recommandé, peut-on dire, tant il est question ici de liberté d’être, d’acceptation de la différence, qu’elle soit liée à l’orientation sexuelle ou toute autre, de la dénonciation des obscurantismes.

L’auteur, Luc Tartar a écrit cette pièce en 2008, « à la suite d’une horrible succession de faits divers qui bouleversent les âmes et les consciences », dit-il, citant « la jeune Sohane, brûlée vive dans le local à poubelles de son immeuble (…) Souad, que sa famille a décidé de tuer parce qu’elle est enceinte (…) Ces jeunes filles d’origine indienne aux visages ravagés par l’acide que leur lancent à la figure, mari, père, frère… ». En dix ans, la pièce a été traduite en plusieurs langues, jouée dans de nombreux pays, et pose toujours la question : « qui sont les sorcières d’aujourd’hui ? »

Ne pas baisser les yeux

Le décor fait principalement d’un gros pouf beige en guise de canapé, de grandes portes translucides qui s’ouvrent et se ferment, et de projections particulièrement réussies (dues à Fred Bures, Jean-Thierry Débord, Hadrien Majorel) laisse aux comédiens la charge d’occuper tout l’espace, physique et mental. Ils s’y emploient remarquablement. Cécile Tournesol est une Barbara victime de l’univers impitoyable de l’entreprise chargée de licencier le père, Jean Tombe (parfait Julien Muller), dont elle fut la protégée et presque l’amie. Sous les yeux de Monique l’épouse a bout de patience (Cécile Métrich) avec le copain Rachid (Tigran Mekhitarian en alternance avec Théo Askolovitch) et Louka Meliava remarquable lui aussi dans le double rôle de Clémentin le voyou endoctriné qui refuse qu’une fille ne baisse pas les yeux devant lui, et de Walter garçon trouble et troublant dans sa robe de lamé doré.

« Dans le théâtre de Luc Tartar, dit encore Cécile Tournesol, « il y a de l’espièglerie et de la férocité, le tendre côtoie le rugueux, le réel le fantasme… La mort est dans la vie. Je m’y sens chez moi. » Sur le plateau, l’ensemble s’articule comme dans un puzzle. Il y est question non pas de supporter, d’excuser, mais de se comprendre. De vivre dans le respect de chacun, de prendre le parti d’une société humaine. Sans discours larmoyant ou faussement généreux. Bravo.

lE CERCLEDE CRAIE CAUCASIEN

de Bertolt Brecht

Création 2016

Quel bonheur de vous revoir en scène hier. L'ensemble est captivant, très beau. Cette fable trouve une puissante modernité, débarrassée ainsi de son excès de didactisme. Et j'ai adoré vos chaussures - Christophe Barbier - février 2017

Un texte essentiel dont le souffle poétique balaie les dogmes d’un autre siècle

Une épopée visuelle et sonore interprétée dans un esprit Glam-Rock

Une équipe soudée autour d’un propos fédérateur: la réconciliation.

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LE SPECTACLE EXISTE SOUS 3 FORMES Une forme frontale pour les plateaux, une forme circulaire adaptée à tout type de lieux. La troisième est participative : le musicien et 2 acteurs invitent les spectateurs a improviser l'épopée de Groucha.

« Redoutable est la tentation d'être bon »

Dans une vallée du Caucase, après la guerre, deux villages se réunissent pour tenter de régler un litige territorial. Pour les y aider, la célèbre conteuse Arcadia Tschéidsé les invite à improviser un conte qui symbolise leur propre vie : l’histoire de Groucha, fille de cuisine au palais… Lors d’une révolution, Groucha sauve le fils du gouverneur, un bébé abandonné dans la tourmente. Elle le cache et l’élève au péril de sa vie jusqu’au retour de la mère naturelle de l’enfant qui, deux ans plus tard, réclame son bien. Qui est la vraie mère de l’enfant ? Qui jugera le cas ? 

On entre alors dans l’histoire Azdak, l’écrivain de village devenu juge pendant la révolution. Azdak, le révolutionnaire qui joue un gueux, comme dans Shakespeare les sages jouent les fous. Azdak le déçu qui ne décevra pas.

« L’artiste peut retrouver le sentiment d’une communauté vivante qui le justifiera, à la seule condition qu’il accepte, autant qu’il peut, les deux charges qui font la grandeur de son métier : le service de la vérité et celui de la liberté ».

Cet extrait du discours d’Albert Camus lors de la réception du prix Nobel pourrait signifier notre profession de foi.

En nous installant sur un territoire, en allant à la rencontre du public nous mettons tout en œuvre pour que l’acte théâtral soit une occasion d’émotion, de réflexion et d’émancipation.

 

Auteur Bertolt Brecht • Mise en scène Cécile Tournesol, Gil Bourasseau • Dramaturgie, Assistant à la mise en scène Yvan Garouel • Scénographie Bruno Collet • Musique Aldo Gilbert • Lumières Patrice Le Cadre • Vidéo et Régie Générale Fred Bures • Costumes Philippe Varache • Images Céline Dupuis • Distribution Carole Bourdon, Françoise Cousin, Anne Coutureau, Aldo Gilbert, Robin Goupil, Julien Muller, François Macherey, Axel Petersen, Christophe Rouzaud, Christian Sinniger, Sara Viot. • Administration Didier Masse • Production, Diffusion Marcos Cortés-Londono

Mentions légales

L’art mobile est conventionné par la Région Île-de-France, le Département de l’Essonne et la ville de Sainte-Geneviève-des-Bois (91). La compagnie est soutenue par le Conseil départemental du Val de Marne, l’ADAMI et la SPEDIDAM. Coproductions Les Bords de Scènes, Théâtre de Rungis, Espace Culturel Boris Vian/Les Ulis, Château des Lumières de Lunéville. Partenaires Théâtre Eurydice de Plaisir, Studio théâtre d’Asnières ESCA. 

Gil, 

Notre Cercle te sera dédié, il sera libre, simple et beau. Ce sera une pièce de troupe comme tu les aimais. Accessible pour qu’on puisse en parler à la caisse de l’hyper. Chacun va y mettre toute son âme. « ça va déchirer » comme l’a écrit Françoise Cousin sur le registre de condoléances. Et moi je vais me consoler de ton absence en flirtant avec Bertolt Brecht. 

 — Cécile Tournesol

 

Bande annonce

 

Photos du spectacle

 

Forme circulaire

Crédit photos: Céline Dupuis, Philippe Varache et Jackà Maré
 

Vidéos de présentation

MUTIN !

Création en février 2014 - 47 Représentations

Prochaines dates :

29 mars 2016 à la Ferme de Bel Ebat de Guyancourt 14h et 20h30

1 Place de Bel Ebat, 78280 Guyancourt   Téléphone : 01 30 48 33 44

Une pièce de Luc Tartar
Mise en scène de Gil Bourasseau

Avec Cécile Tournesol,
Jenny Rombai, Rosa Matthis (corde souple),
Eric Chantelauze,
Hugo Eymard,
David Mallet

Lumière et Scéno Patrice Lecadre
Régie et Vidéo Fred Bures
Chorégraphie Delphine Cammal
Construction Serge Calvier
Costumes Elysabeth de Sauverzac
Masques Lydie Collet
Assistante Isabel de Francesco

MUTIN! plonge le spectateur dans un temps suspendu suintant l’absurdité des hécatombes, la peur, mais aussi l’éclatant besoin de vie.
La pièce parle d’amour, de fraternité, de mémoire, de secret, de morts qui se causent du fond de leurs catacombes et qui, de temps en temps, sont expulsés à la surface. Elle nous aspire vers le passé, dans une spirale vertigineuse. Ici, c’est la mémoire qui compte, qui gouverne les émotions traumatiques du récit, qui le fait avancer. Luc Tartar traque interminablement la reconstruction aléatoire du passé : de sa densité, son opacité, son ambiguïté fondamentale... Puis l’aube vient... et avec elle la clarté diffuse d’une paix annoncée. Mais l’histoire mutile les corps et fige les mémoires. En eux, la guerre restera vivante. Les blessures de l’âme sont immortelles.

Création février 2014

Lignes de fronts

élaboration d’un itinéraire traversant les villes et villages du Nord-Pas-de-Calais, de la Picardie, de l’Ile-de-France, de la Champagne-Ardenne, de l’Alsace, de la Loraine et de la Franche-Comté.


Vidéo


Photos


Extrait sonore



Lieux concernés

Théâtres identifiés et lieux non dédiés.

Diffusion

Cécile au 06 60 38 43 27

Production

L’art mobile, Culture Commune scène nationale du bassin minier du Pas-de-Calais.

Partenaires

  • La ville d'Ablon

  • Le centre culturel des Portes de L'Essonne

  • l'Espace Culturel Boris Vian des Ulis

  • Le pole des arts nomades

  • Le Conseil Général du Pas de Calais

  • Le conseil général de L'Essonne

  • La région Ile-de-France

  • La Mission du Centenaire

  • ADAMI, SACD

  • Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National

  • Avec le soutien du Centre de Création Nil Obstrat


Revue de presse

L'EST REPUBLICAIN
La mise en scène de Gil Bourasseau, alternant jeu, images projetées, danse et funambulisme permet aussi à chacun de reprendre sa respiration. Presque indispensable pour digérer et ne rien perdre du texte dense de l'auteur, magnifiquement restitués par les comédiens de la compagnie « L'art mobile ». La force de Mutin!, c'est de sensibiliser la jeune génération à cette tragédie vécue par leurs aïeuls, certes, mais de faire que chacun aussi puisse s'interroger : qu'aurions-nous fait à leur place ? Tous des « Mutins! » en puissance ? La question hante de longues heures après avoir quitté la Halle à grains.

LA LETTRE DU SPECTACLE
Qu'est-ce que j'aurais fait dans cette situation ? Gil Bourasseau, metteur en scène de Mutin!, prend à cœur la question posée par le nouveau spectacle de sa compagnie L’art mobile. Le texte de Luc Tartar raconte une histoire d'amour et de fraternité au début de la guerre 14·18, mettant aux prises un fantassin qui deviendra mutin, son amoureuse, le monde des tranchées avec ses morts, et le survol angélique de Jenny Rombai, équilibriste sur corde souple. Le spectacle a été créé en février à Culture Commune, scène nationale du bassin minier. L’art mobile est un théâtre itinérant qui alterne entre grandes scènes publiques et petites communes, avec son théâtre portatif. Dans certaines pelites villes, le thème du mutin est encore mal accepté. « Le titre était un choix délibéré, je voulais prendre le risque de la poésie, de la complexité, sortir du didactique, insiste Gil Bourasseau. Il y a des sujets qui restent perçus comme subversifs dans certains villages. Certains maires ont peur - à tort - de manquer de respect â l’association des anciens combattants. » La production de Mutin! a bénéficié du label Grande Guerre et du soutien du fonds SACD. La compagnie L’art mobile est basée à Sainte-Geneviève-des-Bois (91).

 

LA SCENE
" Une belle interprétation de ce texte plein d'humanité. Il est question ici de ces hommes qui partent au combat la peur au ventre et qui, à un moment ou à un autre, sont tentés de se mutiler ou de fuir. Mutin !  s'adresse aux adolescents et aux adultes. Il ne cache rien de la cruauté de la guerre, de ses outrances et de la détresse des hommes. L'art mobile joue à bon escient des ressorts fantastiques que propose le texte. La mise en scène est sobre et efficace, les mots sont justes.

LA PROVENCE
La pièce nous aspire au fin fond de nos émotions. L'amour, la fraternité, mais aussi la peur, la douleur, le désir de vie s'imbriquent dans une mise en scène conjuguant le jeu puissant des comédiens de l'Art Mobile avec l'utilisation des masques, de la vidéo et du son. Les comédiens sont bouleversants par leur justesse et leur sobriété. Leur authenticité sert un texte de Luc Tartar, fort, direct et poignant ; un texte à travers lequel, son auteur a voulu aussi "questionner les notions de patrie, de responsabilité individuelle et collective, de courage, de sacrifice, de liberté et d'ennemi", un texte qui nous interpelle profondément.

VAUCLUSE MATIN
« MUTIN ! » une exclamation pour dire combien le texte magnifique de Luc Tartar, mis en scène par Gil Bourasseau, porté avec force par cinq interprètes, est bouleversant. Les mots qui racontent le champ de bataille de la guerre 14–18 et ses peurs, résonnent cruellement au temps présent. Sur scène, un champ de bataille devenu lieu du souvenir, et des galeries de mine désaffectée dans lesquelles errent des fantôme aux histoires d’amour, d’amitié, de jeunesse, de liberté, foudroyées.  L’auteur affronte le tabou des mutins et la tragédie de la guerre, que le metteur en scène a su mettre en émotions à l’aide d’images, de jeux de masques, de sons… Le spectateur en sort ému jusqu’aux larmes.

AUX NOUVELLES ECRITURES THEATRALES
Pas de déchaînement, de cri, d’atrocité, pas d’analyse crue de la violence humaine. MUTIN ! ne fait pas dans l’écorché ni dans l’héroïsme. La pièce met en scène avec grâce et délicatesse, les victimes du grand carnage.

LA REPUBLIQUE DU CENTRE
Le passé tragique des tranchées de la grande guerre. Un texte magnifique d’où jaillissent dérision, humour et fatalité.  Une mise en scène à découvrir sans tarder.